Concert de The Wombats - Le Point Ephémère - 11/10/10
Il y a quelques mois je vous parlais ici-même du nouveau single des Wombats qui ma foi ne laissait pas de marbre ! Quelques jours auparavant, le groupe annonçait une série de concerts européens avec un passage par Paris le 11 octobre. The Wombats au Point Ephémère, comment passer à côté d'un tel évènement ? C'est donc plein d'entrain et déterminé que je me suis rapidement procuré le fameux Sésame.
Vers 19h30 le jour J, j'arrive comme une fleur devant la salle que je connais simplement de nom. N'y ayant jamais mis les pieds je découvre un complexe récent qui s'est approprié les locaux d'anciens entrepôts le long du canal St Martin dans le 10ème arrondissement. Un peu perdu au départ, je peine à trouver l'entrée de la salle : à vrai dire, tout le monde se presse autour du bar, mais après quelques minutes de doute je finis par retrouver mon chemin. Devant les portes extérieures il fait frais mais rien n'entame l'exaltation des fans.
Il est 20h15, place de concert dans une main et bière de l'autre en l'honneur du quatuor anglais, le public entre enfin. Il n'y a plus qu'à attendre. Et de l'attente il va y en avoir ... beaucoup même ! La première partie annoncée sur les tickets semble avoir été passée à la trape et malgré un fond sonore de qualité (Beatles, Rolling Stones, Bob Marley, AC/DC et autres Rage Against The Machine) le temps paraît très long. Près d'une heure plus tard, sur scène rien n'a bougé et c'est un public divers s'impatiente pour voir les trois jeunots de Liverpool se produire pour la première date de leur mini-tournée de chauffe.
C'est finalement chose faite peu après 21h30. A peine arrivés sur scène face à un Point Ephémère chaud bouillant, les Wombats annoncent la couleur avec "Kill The Director" et très vite "Party In a Forest" dont les refrains et ses "Lauraaaa" répétitifs sont repris en choeur par le public déjà conquis. Le chanteur Matthieu Murphy délaisse sa guitare pour laisser place au son des claviers et entame l'intro du tout nouveau single "Tokyo (Vampires & Wolves) qui soit dit en passant semble ravir les fans : un titre fort bien accueilli. Puis s'enchaînent "Patricia The Stripper" et plusieurs extraits du nouvel album promettant monts et merveilles quand le trio sera mis en jambe.
Particulièrement en forme, ils engagent la conversation avec le public (le bassiste rend hommage aux quelques fans norvégiens présents pour l'occasion) et à force d'humour se débarrassent de leur pression : les trous de mémoire du chanteur sur l'utilisation de tel ou tel clavier et les quelques phrases de français dont il nous fait honneur font bien rire l'assemblée. Un regain d'énergie avec "Backfire At The Disco" nous ramène à la réalité du concert rock par excellence.
Comme un coup de grâce, les premiers accords de "Moving to New-York" résonnent et le Point Ephémère se lâche totalement ! Soyons clair, la folie est de mise, dans la foule comme sur scène. Une guitare franche qui se marie à une batterie imparable, les trois garçons assurent parfaitement et ce n'est pas fini car à peine le titre terminé que le tout repart sur les chapeaux de roues avec le second gros tube "Let's Dance to Joy Division". La fosse se soulève et saute comme un seul homme, s'époumonant presque sur ce fameux titre qui a propulsé les Wombats en tête des groupes indie les plus prometteurs dès 2007.
A peine plus d'une heure après le début du concert, le groupe quitte la scène sans rappel mais peu importe car ces soixante minutes de bonheur ont été aussi courtes qu'intenses. Que dire de plus si ce n'est que le disque studio fait pâle figure à côté de l'énergie et la performance live livrée ce soir !
Un groupe à ne pas rater donc, et cela tombe plutôt bien car les trois Liverpuldiens seront de retour sur Paris le 25 février à la Maroquinerie ...