Concert de Linkin Park - Bercy - 25/10/2010

Publié le par Fabien

linkin-park_logo.jpg Aller voir Linkin Park en concert, c'est comme retrouver de vieux potes de collège qui nous ont suivis pendant de longues années. Neo-metal et pseudo punk-rock dans les oreilles, période rebelle du début de lycée ... ce n'est pas si loin, mais peu importe le temps qui passe, je suis resté fidèle à la plupart des groupes que j'ai pu écouter. Parfois j'en suis fier, parfois j'en ri, parfois j'en ai honte, mais toujours j'assume. Et le 25 octobre 2010, j'assumais avec fierté d'aller à Bercy pour la troisième fois voir Chester, Mike et le reste de la bande.

Un concert parisien permettant au groupe de présenter en live les titres de son tout nouvel album : A Thousand Suns, qui, admettons-le, ne remporte pas l'unanimité auprès des critiques et des fans. Pourtant nul besoin de préciser que Bercy était complet !

Très rapidement après l'ouverture des portes, le public s'engouffre dans la salle. Première pour moi, je suis en gradins contrairement aux deux concerts que j'ai fait en 2007 et 2008. Je sens que je vais autant apprécier, si ce n'est plus en voyant la masse agglutinée près de la scène et les civières oranges d'ores et déjà défiler. Sur le coup des 19h30, la première partie fait son apparition : The Futureheads.


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Le rock indé de ces anglais reste sans grand intérêt, sauf peut-être "Meantime" qui se démarque de la setlist de 7 titres. La fosse commence à surchauffer, il fait bon de ne pas y être. Heureusement le groupe est vite remercié.

Il est 20h30 et, parfaitement à l'heure, le show débute. Lentement mais sûrement avec "The Requiem", morceau d'introduction qui ouvre le dernier album en date, jusqu'au moment où retenti le discours de "Wretches And Kings" . Voilà, la machine Linkin Park est en marche. Rob à la batterie, Mr Hahn derrière ses platines, Mike et Chester micros à la main, entourés par Phoenix à la basse et Brad à la guitare, le groupe investi l'espace réduit par la configuration de la scène. J'ai d'ailleurs l'impression de retrouver le même genre de scène utilisée par Muse au Stade de France, le tout accompagné par deux écrans géants suspendus.

 

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Les jeux de lumière irréprochables mettent en valeur chacun des morceaux, et ce soir les morceaux interprétés ne sont pas joués au hasard. Ce 25 octobre n'est autre que la date anniversaire des 10 ans d'Hybrid Theory, premier album des californiens. Pour l'occasion, ces derniers ont décidé de fêter ce jour comme il se doit en modifiant leur setlist. "Papercut" est le premier hommage rendu. Bercy jubile déjà. Sur "Given Up" tiré de Minutes To Midnight (2007), Chester montre que sa puissance vocale reste toujours aussi impressionnante, puis on change totalement de registre avec le morceau "New Divide" utilisé pour la B.O du film Transformers 2.

"Faint", grand classique, inaugure efficacement l'album Meteora et la fosse s'agite en conséquence. Petite perte de vitesse lorsqu'est jouée "When They Came For Me" mais le tout est oublié quand retentissent les premiers accords de "No More Sorrow".

 

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Même si les voix sont parfois noyées par les guitares et les effets électroniques, je suis ravi que le son soit si bien régléSuivent les combos "Jornada del Muerto"- "Waiting For The End" et "Wisdom, Justice and Love"-"Iridescent". Cette dernière remporte d'ailleurs un franc succès. Rien de nouveau avec l'éternel "Numb" entendu mille fois sur les ondes ces 7 dernières années, tout comme "Breaking the Habit" ou le plus récent "Shadow of The Day".

Retour vers le glorieux passé d'Hybrid Theory quand arrive "Crawling" mais surtout "A Place For My Head", pour moi l'un des meilleurs morceaux du groupe. Le public est conquis tandis que Mike s'autorise une traversée de la fosse pour aller jouer les rappeur et imposer son flow en plein milieu de Bercy. Comme pour porter le coup de grâce, Linkin Park livre un "One Step Closer" puissant et furieux comme jamais.

 

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Le concert arrive bientôt à sa fin et le groupe quitte la scène pour le rappel. C'est avec "The Catalyst" et son intro "Fallout" que les 6 américains ré-investissent les lieux pour le bonheur de tous. Le premier single de A Thousand Suns me plaisait bien sur le CD, mais en live, avec le chant du public, il prend un dimension encore plus folle. 

Puis, comme un voeux exaucé, Mike Shinoda s'empare d'une guitare acoustique pendant que monsieur Chester Bennington commence "The Messenger". Certes pas des plus originale, cette chanson a le mérite d'être chargée d'émotion.

Quelques notes de piano, emblématiques, reconnaissables entre mille, et c'est "In The End" qui est acclamée et reprise en choeur. Alors que les écrans géants diffusent des images du clip, "What I've Dove" et son refrain accrocheur viennent nous résonner aux oreilles.

 

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Après plus d'une heure et quarante-cinq minutes de concert, soit plus de 25 morceaux joués, le concert prend fin avec "Bleed It Out" qui officie désormais comme un point final aux shows donnés par la bande LP.

En somme, un groupe qui donne tout ce qu'il a avec une volonté et une pêche d'enfer. Malgré les critiques observées depuis 10 ans, Linkin Park assume, prend des risques, mais continue à avancer et partager sa musique ... et c'est le principal.

(Merci à Alexandre T. pour cette troisième fois !)

Publié dans Chronique de concert

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